Actuellement, beaucoup de médicaments sont vendus librement, sans ordonnance. Ils sont d’autant plus vulgarisés par les publicités. Ce sont surtout les médicaments contre la toux, le rhume ou les états grippaux, maladies relativement bénignes. On les prend sans y prêter une attention particulière. Et pourtant, une telle automédication n’est pas sans danger. D’après de récentes enquêtes, un médicament pris en automédication sur deux est à proscrire.
Spécialement pour les médicaments anti-rhume, leurs composés ont des effets indésirables démesurés sur l’organisme. Ces composés sont le vasoconstricteur (contre le nez bouché), l’antihistaminique (pour arrêter le nez qui coule) et le paracétamol (contre les maux de tête). Pris en surdosage, les médicaments anti-rhume peuvent provoquer des vertiges et même des accidents cardio-vasculaires. En effet, le vasoconstricteur contracte non seulement les vaisseaux sanguins nasaux mais aussi ceux de tout l’organisme.
Pour certains sirops contre la toux, leur consommation affecte la capacité à conduire une automobile. Le danger est accru chez les femmes enceintes. La prise d’une seule pastille contre la toux et contenant un anti-inflammatoire non stéroïdien ou une aspirine a de grosses incidences sur le fœtus. Cela peut affecter les reins, le cœur ou le poumon du fœtus, qui peut en mourir.
La meilleure chose à faire en automédication est bien sûr de lire la notice. Malheureusement, la plupart des gens peine à le faire, la notice étant difficile à lire, les caractères étant trop petits. Mais pour nous épargner de ces efforts, il faut lire en premier la rubrique « Quelles sont les informations à connaître avant de prendre… ? ». La notice de chaque médicament est aussi disponible sur le site de la base de données publique des médicaments.
Les pictogrammes donnent également des indications sur les effets possibles du médicament, surtout ceux relatifs à la conduite de véhicule et à la grossesse. Ces pictogrammes sont obligatoires sur l’emballage des médicaments présentant ces effets.